Origine
Le 25 Février 2012
Nous étions quelques-uns à vouloir construire des ponts plutôt que des murs, entre des organismes Maçonniques et pouvoir vivre une Maçonnerie orientée sur la pratique du Rite. Encore fallait-il agir dans le sens de nos désirs !
DES idées vivantes
Nos idées sont vivantes, en constante évolution et peuvent dans notre rapport aux autres, vivre une vie indépendante de la nôtre, c’est la notion « d’idée germe » et provoquer ainsi des mouvements de forces positives ou négatives. Et en même temps, nous nous référons à nos rituels intangibles, car ils nous ouvrent l’accès à une sagesse ineffable et sans âges.
LES fondements et valeurs de l’A.L.S
Les trois siècles qui viennent de passer illustrent bien la capacité d’évolution de la F.M. tout en faisant référence à son caractère intangible. Un 18ième siècle combatif parfois et hétérogène, un 19ième siècle dans l’organisation et le modèle impérial, et un 20ième dans la communication éclatée.
Pour l’Alliance des Loges Symboliques
Nous avons d’abord fondé des loges souveraines selon un principe de « régularité initiatique », assis sur la transmission reçue dans les formes et les usages d’un rite Maçonnique, qui nous connecte à une filiation remontant aux origines de la Maçonnerie.
Puis notre fédération est apparue sous la forme d’une alliance initiale de trois loges, ce mot alliance est important car il implique déjà des principes organisationnels, et surtout propose de bâtir des ponts avec la volonté de :
Répondre d’une façon particulière à la question subtile Qui peut visiter et fréquenter qui ?
Ce type de problème s’est posé dès le 18ième siècle, en France et dans tous les pays qui hébergent des loges. Nos loges restent souveraines, elles s’engagent à préserver l’esprit de leur Rite, dans sa forme et dans ses usages. Chaque loge détermine qui elle peut recevoir, et dans l’autre sens où ses membres peuvent aller visiter. La recommandation de l’A.L.S. sur ce point consiste à rappeler que ces décisions doivent se prendre en connaissance d’une personne ou d’une loge et pas sur des principes d’appartenance administrative ou juridique. Ainsi, dans le même esprit nos loges choisissent le caractère d’appartenance de leurs membres, ‘masculin, féminin ou mixte’. Cette règle est le chemin d’une conduite universelle.
Nous ancrer sur des principes qui remontent à nos origines et qui rassemblent le plus grand nombre
Un des points de subtilité concerne la question du Grand Architecte de l’Univers. Dans la règle en 7 points, qui synthétise nos principes vous pourrez remarquer qu’il est demandé d’ouvrir les travaux sous les auspices du G.A.D.L.U. Mais rien n’est demandé concernant la croyance de chacun qui reste du domaine de l’intime. Nous ne pouvons pas exiger d’un de nos membres qu’il affirme sa croyance – sa certitude ! – dans un G.A.D.L.U. ou un Dieu révélé, en revanche nous pouvons exiger qu’il accepte de participer à des travaux dont l’ouverture se réalise par des évocations au G.A.D.L.U. Dans le même sens, nos échanges de loges et morceaux d’architecture se réalisent sur du symbolisme et pas sur des sujets sociétaux, car nous croyons, par le travail Maçonnique, à l’élévation du niveau des consciences, et à la découverte par la pratique des éléments de Force, Sagesse et Beauté.
Notre folle ambition consiste à vouloir cultiver le ternaire dans les cœurs, jolie plante herbacée à feuilles caduques, à floraison aléatoire et tardive, tout en désherbant manuellement le chiendent binaire, herbe vivace, colonisatrice et invasive disposant de nombreux rhizomes, les pesticides spirituels étant prohibés.
Ensuite, par la densification humaine apportée par cette démarche, tout naturellement l’action des Maçons se concrétisera dans le monde, à la mesure de chacun.
Voilà pourquoi nous nous présentons comme une Alliance
Dans le respect de la filiation et des critères Maçonniques, donc un label qui se développe sans barrières à l’entrée, sans filtration, sans classement, sans cotisation, sans captation des énergies au profit de ceux qui sont sensés déterminer le projet d’un groupe.
En effet, notre alliance n’a pas de stratégie de groupe : elle existe par chacun et pour chacun, afin de perpétuer l’esprit de notre système, ancré sur nos valeurs. Cet esprit ne se fixe ni ne se concentre sur aucuns objectifs mais baigne simplement un ensemble humain afin de stimuler les progressions et les floraisons orientées sur l’élévation des consciences, dans la vigilance.
Nous travaillons ainsi au retour de l’hétérogène, au divers, au multiple, au microscopique et pourtant visible.
Une tenue est bien un cadeau que l’on offre, que l’on ne marchande pas. Voilà ce qui nous semble incarner l’universalité.
L’avenir nous présentera peut-être une libération des labels et des partages, des possibilités d’union, de tissages comme dans un réseau, selon des modalités nouvelles, en encourageant les diversités et les flexibilités.
Le courage sera indispensable pour braver les grands dangers supposés de la diversité afin que chacun apprenne, pour sa barque, à tenir le gouvernail, à sentir les courants et développer ses perceptions.
Voilà ce qui nous semble représenter une approche de la réelle liberté de conscience, de l’universalité – prônée par l’ensemble de nos rituels – de la liberté d’apprendre et de progresser en dehors de tout cadre politico-binaire.
Notre alliance est ainsi destinée à véhiculer et à préserver une certaine compréhension de l’esprit du rite et de notre travail, d’ouvrir des relations avec d’autres obédiences et juridictions par des traités d’amitié, tout en reconnaissant et affirmant sans cesse que le travail Maçonnique se met exclusivement en œuvre, par le rite, dans une loge. Ce qui explique pourquoi nous ouvrons aujourd’hui nos travaux pour l’A.L.S. dans la R.L. L’Arche d’Alliance.
Nous avons rêvé en 2012 d’une forme de Maçonnerie. L’Alliance des Loges Symboliques, dans la mesure de ses moyens, l’a inscrite dans son mouvement, à poursuivre dans l’inventivité, tout en conservant le caractère intangible de nos rituels. Ce paradoxe apparent, est le ferment de belles richesses à venir.
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